Ghislaine Vappereau, Annie Chevrefils Desbiolles, Art Press, mai 1989

ART PRESS 136
Mai 1989

Ghislaine Vappereau
Galerie Antoine Candau
7 mars-15 avril 1989

Les œuvres de Ghislaine Vappereau ont une construction rigoureuse, un style limpide. Pas de fioriture, pas de périphrase, rien d’inutile. L’artiste cherche sans aucun doute à poser clairement les problèmes et peut justifier chacune de ses propositions plastiques. Une telle franchise d’approche ne serait pas à relever si elle ne devenait de plus en plus rare aujourd’hui. Par contrecoup, les pièces présentées nous apparaissent trop démonstratives, trop littérales.
Depuis quelques années déjà Ghislaine Vappereau a choisi de travailler sur le thème de la cuisine. À l’origine sous forme d’installation, ses œuvres se sont progressivement détachées du sol pour devenir des bas-reliefs. Des éléments de mobilier sont découpés dans du stratifié et composés à la manière d’un collage. La chaise et la table sont actuellement les éléments privilégiés et récurrents de cette figuration. Ils nous renvoient, par métonymie, à un espace que l’artiste cherche depuis toujours à définir : un lieu dans lequel le spectateur est invité à prendre place. Ghislaine Vappereau ne parvient pas toujours et jamais pleinement à réaliser cet espace, produit par la rencontre d’un objet et de son environnement, selon certains points de vue. L’exposition cependant, en nous présentant les différents axes de réflexion de l’artiste, témoignait d’une recherche de synthèse en cours.

Annie Chevrefils Desbiolles